en salle de la mairie de saint-Michel, le 17 novembre 2010
La retenue prévue sur la rivière " le petit Gland' est incompréhensible car affluent du Gland, elle ne résoudrait rien au problème de régulation des eaux puisque le Gland représente l' essentiel du volume en eau de l'ordre de 60 %. Dans ces conditions pourquoi s' attaquer au plus faible? est ce par facilitée ? Vouloir créer une grande réserve sur une vallée à très faible dénivelé est une abberrance, créer un mur de 9 m de haut à l' entrée immédiate de la ville afin d' y stocker plus de 2 millions de m3 en est une autre.
Ce projet ne date pas d' hier, en effet les premières études réalisées sur se site remontent à 2004 c'est à dire à l'époque de l'ancienne municipalité mais restée secrète par l'ancien maire M.Paul Cherdon qui collaborait en silence..... ce n'est que le 10 février 2010 qu' une réunion publique est organisée à Saint-Michel à l' instar du Maire : le long début d' un dialogue de sourds de 6 ans !!!! Ou est donc passé le fameux dialogue local mentionné sur le document de l' entente ? Le maire a aussi reçu de nombreux courriers d' agriculteurs, de propriétaires, de particuliers et d' opposants directement concernés par cette retenue.
Suite à la présentation très sommaire du projet et de son fort impact sur l' environnement, décision est prise de créer un comité de défense le 18 mars 2010, pour obliger les autorités à négocier sur ce sujet : en amont, terres et maisons inondées, routes coupées, modification du paysage naturel ; puis en aval avec le potentiel de grave danger pour la population, les commerces, l'école, la station d' épuration, la Roche, Sougland, la route nationale de Belgique et la suite inévitable sur Hirson qui se plaint régulièrement des inondations : la simple mesure de précaution s' impose car les évènements tragiques récents montrent ce qu' est la fragilité d' une retenue en terre face aux forces de la nature.
Faire un barrage à l' entrée d' une ville est un comble d' irresponsabilité, ne serait-il pas mieux à la sortie ? ou bien loin avant dans des terrains non peuplés ? Les chargés d' étude de l' entente Oise-Aisne ont encore beaucoup de progrès à faire même après 6 ans de recherche ? Dans 10, 20 ou 30 ans, cet ouvrage aura subit tous les assauts de la nature et une érosion certaine, comme connu en pareil cas l' entretien de cette digue sera très aléatoire, sinon inexistant, qu' elles seront donc les conséquences sur le futur ?
Qui a le droit de faire peser sur toute une population ce risque majeur : les catastrophes ne sont pas toujours destinées aux autres.
La retenue envisagée devrait permettre une régulation des eaux et limiter le risques d' inondation dans la traversée de Saint-Michel puis Hirson, seul gros problème ni le gland se jetant dans Saint-Michel, ni l' Oise se jetant à Hirson et tous deux principaux apporteurs du volume d'eau ne sont concernés par une quelconque régulation !! Les chargés d' études de l'entente Oise-Aisne pensent résoudre le problème de débordement par le simple fait de contrôler un petit ruisseau donnant sur un grand fleuve.....et miracle fut.
Le petit Gland en question est très capricieux et la retenue devant contenir 2 millions de m3 de part ses concepteurs, ne pourra pas résister longtemps au volume d'eau impréssionnant charrié par ce cours d' eau : en effet, de la part la parfaite connnaissance des lieux depuis de nombreuses années, nous avons constaté que le débordement intervenait 24 h après de fortes pluies et montait rapidement, la durée d' inondation est comprise entre 28 h et 32 h puis l' évacuation est très lente.
Compte tenu de ces paramètres et connaissant les débits sur ce cours d'eau, il est très aisé d'en calculer les comportements. Et c'est là qu'il devient facile de deviner l'inéfficacité d'un tel ouvrage.
En détail et en reprenant les chiffres de l'entente, en traversée de Saint-Michel un débit de 60m3/s. correspond à une crue limite acceptable, compte tenu du débit des deux rivières, il convient de limiter le petit Gland à 15 m3/s. pour obtenir un débit responsable en traversée de la ville et donc ouvrir la vanne du réservoir à cette valeur ; mais comment tenir ce chiffre, car malgré le clapet ouvert la rivière apporte ses 100 000 m3 à l'heure et la réserve en accepte 2 millions, elle est donc pleine en 20 h. Et ensuite que fait M. Cornet directeur de l'entente, car l'inondation n'est pas encore terminée et il reste 12 h à 100 000 m3/h à contenir soit 1 200 000 m3 ( pas d'embarras pour ce cas de figure : on ouvre la vanne comme l'indique en petit son document !!!!) et cela provoque tout simplement une inondation, cette fois ci volontaire... et d'une toute autre ampleur ; alors chapeau pour la solution miracle. Les habitants de Saint-Michel sont maintenant très rassurés par votre ouvrage auusi inutile que coûteux.
C'est ainsi que chacun comprend mieux la justification d'un mur de protection dans le quartier de la roche d'une longueur de 200 m, à noter que la hauteur est volontairement oubliée ? de tout temps la rivière a toujours débordée librement alors pourquoi cette belle réalisation ? un doute s'installe.
L'étude de danger demandée par les services de l'entente va nous révéler qu'il n'y a pas risques majeurs : la conclusion ne nous fait aucun doute. Alors pourquoi les journalistes nous montrent à longueur d'année toutes les catastrophes de part le monde et aussi en France sur lrs ruptures de barrages, de digues, de retenues avec des images de terreur et de désolation à l'appui ?
Pour rappeler à vos souvenirs la catastrophe de Malpasset en 1959 lors de la rupture d'un barrage en béton s.v.p. l'ingénieur André Coisne, constructeur iincontestéa déclaré : "de tous les ouvrages construits de main d'homme, les barrages sont les plus meurtriers". Il y eu 423 victimes en 7 minutes.
Je ne peut m'empêcher de conclure pour vous convaincre sur la menace qui peut peser sur notre belle cité tranquille en citant un exemple récemment diffusé sur la 8 et très bien documenté.
C'est la castastrophe de barrage du Val de Stava dans les Dolomites Italiennes survenue le 19 juillet 1985 en région montagneuse à faible densité de population, elle fit 268 victimes en 3 mn 30 , il s'agissait d'une retenue artificielle en terre destinée à recevoir les rejets en boue d'une usine d'extraction. Celle-ci a brutalement cédée par suite de fortes infiltrations d'eau libérant spontanément 230 000 m3 dans cette vallée ; pour vous faire une petite idée de l'échelle dix fois inférieur que celle envisagée à Saint-Michel, une vague a ravagée 6 hôtels et 53maisons en 3 mn 30, la déferlante a atteint la vitesse de 901 km/h et continuée 4 km plus loin à détruire un vieux pont dont le tablier culminait à 30 m .
Cet exemple malheureux n'est pas un cas isolé, mais c'est répété 33 fois dans le monde depuis cette date. Alors à qui le tour prochainement !!!!
Nous avons tout au long du cours d'eau de nombreuses habitations, des commerces, une grande surface, le centre ville, des écoles, une station d'épuration, des exploitations agricoles, etc........inutile d'imaginer un instant l'impact bien supérieur aux cas précédemment cités.
Il ne nous reste plus qu'à dormir tranquille et rassurés par les bonnes paroles de notre sauveur le louis XIV Thiérachien et par la bénédiction de tous ses serviteurs.
Pour le comité,
Après la tenue d'une deuxième réunion faisant suite à celle d'Any-Martin-Rieux le 28 septembre 2010, nous avons pu constater que de très nombreuses personnes n'avaient pas connaissance de l'ampleur du projet : pire encore pour les habitants de Saint-Michel qui sembleraient n'être pas concernés.
Etaient présents :
M.Divry 1er adjoint, M.Meunier adjoint, M.Bévière adjoint à la Mairie de Saint-Michel
M.Verdavaine Maire excusé
M.Duterque Maire de Martigny, M.Maillard Maire d'Any-Martin-Rieux.
Et environ 80 personnes de différentes communes.
M. Grandhomme a ouvert la séance en remerciant les personnes présentes et en commençant par la présentation détaillée du projet de barrage, de l'état d'avancement du dossier et des conséquences induites en aval comme en amont. Plans à l'appui les différentes côtes ont été détaillées avec les hauteurs d'eau retenues.
M.Mennesson a ensuite retracé toutes les actions entreprises par le comité avec la chronologie des événements.
M.Bellot a donné toutes les informations sur les caractéristiques de fonctionnement de l'ouvrage et pourquoi il ne pouvait pas être efficace de part les volumes d'eau en présence, puis le danger potentiel sur la population avec des cas concrets de rupture de digues.
Les recherches effectuées par un membre du comité ont déjà permis de révéler la présence de 20 plantes rares et de 2 plantes très rares protégées au plan national, de plus des oiseaux tel que le martin pêcheur ( espèces protégée) niche dans les berges du ruisseau.
Ces plantes ont curieusement échappées à l'étude demandée par l'entente !!!!!!
La parole a été donné à M.Divry afin de connaitre la position de la municipalité : celui-ci nous a indiqué qu'il fallait protéger les habitants et les biens en aval comme en amont qu'il ne faut pas être indifférent, mais vu l'importance du projet qu'elle restait opposée à sa réalisation. Le conseil municipal aura a se prononcer après connaissance complète du dossier car en l'état actuel rien n'est convainquant.
Tous les élus présents de différentes communes n'ont (contrairement aux affirmations écrites par le directeur de l'entente) que très peu d'éléments à leur connaissance sur le dossier à tel point qu'il leur est difficile d'en informer le public à voir leur étonnement dans la parfaite maitrise dont nous avons argumenté le débat.
Nous en déduisons que l'entente se décharge ainsi habilement du problème de communication sur le plan local, il en est de même pour les problèmes agricoles traités par la Chambre d'Agriculture.
Le fait d'être obligé de se substituer aux organismes intéressés prouve le manque notoire d'information communiquée autour de ce projet et des conséquences directes induites par l'ampleur des retombées que nous aurons à supporter.
Il a été demandé à la Mairie s'il serait possible de faire réaliser par un géomètre, et en collaboration avec le comité, un certain nombre de mesures pour étayer les données que nous possédons et en vue de leur comparaison contradictoire avec celles fournies par l'entente. La municipalité semble prête à nous accorder sa précieuse collaboration dans ce dossier très délicat.
Des questions ont été posées par l'assistance sur ce qu'est l'entente Oise-Aisne et M.Jean-Pierre Simon a répondu avec précision sa composition et son rôle.
Il a été abordé également le problème de l'étang de Sougland, la commune cherche d'autres solutions pour lutter contre le ruissellement accéléré des eaux, différentes hypothèses ont été soulevées.
Mais il faut savoir dès à présent que la retenue en question sera sous la responsabilité du Maire de Saint-Michel.
Il nous reste à trouver d'autres formes d'action pour poursuivre notre démarches.
A Saint-Michel, le 19 novembre 2010
Pour le comité,
Compte-rendu de l'assemblée générale du Comité
le 06 juin 2013
L'assemblée générale du comité de défense des berges du petit Gland s'est déroulée en Mairie de Saint-Michel en présence d'une bonne soixantaine de participants de différents horizons : Saint-Michel, Montorieux, Blissy, Any Martin Rieux, Martigny, Watigny ; de Maires, adjoints et conseillers municipaux de la commune
Deux arguments de première importance ont été évoqués
Le Président a dressé une rétrospective de toutes les actions entreprises par le comité depuis son origine (mars 2010) et détaillé les démarches administratives réalisées ainsi que les manifestations menées sur le terrain ; notamment la simulation de hauteur d'eau en lieu du barrage le 29 septembre 2012 qui avait impressionnée le public et qui n'était pas passée inaperçue par tous les décideurs.
Il a rappelé l'importance du respect de l'aspect sécurité de cet ouvrage pour la population de Saint-Michel qui est aux premières loges et par la présence du groupe scolaire de 630 enfants cerné par les deux rivières et qui se trouverait placé dix mètres en dessous du niveau de la cuvette. Cette remarque de première importance n'a pas manquée d'attirer une forte attention auprès des élus présents qui ont vivement réagis. La hauteur d'eau au niveau du barrage serait de 7 m 35 et le volume maximum stocké de 3 500 000 m3, le tout à 800 m de l'école !
Il a fait part de sa demande qu'une étude de danger soit réalisée dans ce cadre précis au vu de la proximité immmédiate du centre ville, auprès du Préfet de l'Aisne : cette requête a été entendue.
Le débat s'est ensuite poursuivi par la description de l'immense richesse de notre vallée en détaillant le recencement des plantes patrimoniales avec les deux plantes protégées que sont la gagée des bois et la dorine à feuille alternée, tous les oiseaux protégés présents sur le cours d'eau, la famille des amphibiens (tritons et grenouilles) les poissons avec la lamproie de planer et la loche de rivière, et cité enfin la découverte inattendue de la moule d'eau douce : la mulette épaisse, protégée au niveau National, au niveau Européen, par la Convention de Berne et la Convention de Washington. Toute cette masse de documents a été envoyée aux interlocuteurs d'importance -Ministères, Parlementaires, Conseil Régional, DREAL de Picardie, Conservatoire d'espace naturel - et a été communiquée à l'entente Oise-Aisne qui est priée d'en tenir compte ( à son grand étonnement) et de revoir sa copie.
Un débat s'est ensuite instauré sur différents problèmes et notamment l'arasement de l'étang de Sougland ! pourquoi et par qui ? et le fait particulièrement étonnant que la Municipalité ne s'était pas encore prononcée sur le projet de barrage, lors d'un Conseil Municipal.
S'en est suivi le rapport financier et sa faible trésorerie du fait d'un bénévolat dévoué par ses membres et l'appel à la cotisation annuelle qui a enregistré un franc succès.
Puis le renouvellement des membres sortants s'est réalisé à la grande majorité de tout le public présent.
Le débat s'est ensuite poursuivi indivuduellement autour d'un verre d'amitié et dans une ambiance conviviale.
Fait à Saint-Michel, le 21 juin 2013
Pour le Conseil d'Administration,
La rédaction