La Sécurité
 
      Dans ce chapitre - un des arguments le plus important- nous allons aborder  les régles de sécurité imposées en matière de construction de digues en terre et tout particulièrement celle qui concerne notre cas à Saint-Michel.

Nous avons à plusieurs reprises dénoncé le fait que ce barrage était placé aux portes de la ville ce qui relève de l'aberrance (ou de l'inconscience) de la part des promoteurs, il eu été beaucoup plus judicieux de le placer à la sortie de la ville ou loin en avant pour en faire "oublier" l'existence. Pour cela nous avons relevé les distances des premières habitations en contre bas où moins de 300 m les sépare du barrage, le centre commercial et la pharmacie ainsi que la route d'accès au centre ville n'est qu'a 500 m, la place publique et le grand boulevard menant à l'abbaye sont au même niveau où s'y rejoint le Gland, ce quartier est d'ailleurs entouré par les deux rivières, plus loin après la confluence le quartier de la Roche est régulièrement l'objet d'inondations sérieuses.


Nous constatons que l'entente Oise-Aisne a reconnue lors de son dernier conseil d'administration du 09 mai 2012 que des débordements étaient maintenant prévisibles et nécessitaient d'importants travaux de protection !!!! la digue sensée protéger va faire l'effet inverse ???? avez vous compris......Devant ce paradoxe d'absurdité, il convient de s'interroger sur l'utilisation de nos deniers et d'y regarder de plus près sur l'aspect sécurité.


          Que dit la Loi :

     "les digues protègent.......mais peuvent rompre"

     " la prévention, c'est prendre en compte le risque de rupture de digue dans la réglementation"
 
     "anciennes, plus ou mois bien conçues et un peu oubliées, les digues finissent souvent par céder"

     "maitriser et réglementer l'urbanisation derrière les digues"
 
     "les PPRI doivent interdire les constructions dans les zones de danger"

     "la loi sur l'eau codifiée par le code de l'environnement encadre le régime juridique des barrages"

     "le code de l'urbanisme (art. L. 121.1,L.123.1,R.123.11) impose aux collectivités publiques de prendre en compte le risque inondation"

     "les propriétaires de digues et le Maire sont responsables de la sécurité publique (art. L.2212 et 2212.4) du code général des collectivités territoriales"

     "un ouvrage de stockage d'eau génère un risque nouveau, technologique. Ce risque ne doit, en aucun cas, être supérieur au risque naturel qu'il remplace." Circulaire Interministérielle du 30 avril 2002.


          Ce que nous disons :

     des constructions existent derrière la digue d'où impossibilité légale de réalisation d'un tel ouvrage.

     le barrage est réalisé à l'entrée immédiate de la ville (située en contrebas).

     cette retenue (trop petite) ne peut permettre une réelle efficacité dans la régulation de la rivière, d'autant plus que le Gland -le plus grand apporteur d'eau- n'est pas contrôlé.

     noyer les prairies, routes et maisons sur une grande partie de la vallée par cette construction, et continuer à noyer la population -comme ce fut le cas à Proisy- et un non sens.

    ignorer la présence de toute une population, balayer l'existence d'un collège de 750 enfants, entraver l'accès à la maison de santé, .... la réglementation permet-elle tout ? 



          des lois existent : il faut les respecter.
 

     à qui va t'on faire croire qu'un petit robinet va résoudre le problème des inondations d'Hirson ; puisqu'il ne contribue qu'à 26,5 % du volume total ?

     dans le cadre de la loi sur l'eau du 30 déc. 2006, l'article L.211-3 du code de l'environnemnet fixe les règles de sécurité et de sûreté applicables au ouvrages.

     la sécurité de tout le centre ville et de ses infrastructures peuvent elles être mises en jeu ?

     et pourquoi ne pas détruire ou mettre en péril quantité d'espèces protégées par la loi : plantes, oiseaux, poissons, amphibiens, etc. ... les articles L. 411-1 et
L. 411-2 du code de l'environnement, définissent strictement les mesures de protection applicables à toutes les espèces protégées.
     en cas de brèche ou de rupture de la digue (survenant forcément la retenue pleine) l'ouverture créée serait rapidement ravinée par le débit et les milliers de tonnes d'eau iraient s'engouffrer pécipitamment dans le fond de vallée en un mur dévastateur où le centre ville serait prêt à les accueilir.


La retenue

 
     Située à l'avant de Saint-Michel (côté Bovette) en direction de Montorieux ou la rivière coule en contre bas -à droite- et à hauteur du panneau de signalisation "Saint-Michel". La retenue barrerait le cours d'eau à un étranglement naturel sur 150 m de large et la digue ferait 9 m de haut, le volume d'eau contenu dans la cuvette représente 2 millions de m3 à la côte 193, toutefois ce niveau est aléatoire puisque celui-ci est prévu pour monter à son maximum (hauteur du trop plein) à 194,35 ce qui correspondrait à un volume stocké de 3,5 millions de m3 soit converti en masse à 3,5 millions de tonnes qui pèsent sur la tête des Saints-Michellois et en cas d'incident une onde de submersion assurée pour tout le centre ville ou rien ne peut lui résister !!!!

     La population est donc contrainte de subir ce terrible fardeau, sans même  pouvoir donner un quelconque avis malgré un enjeu plus que sérieux. Cette initiative n'apportera aucun progrès aux  riverains inquiets par les nouvelles déclarations de l'entente Oise-Aisne qui confirme un débit plus important que prévu dans la traversée de la ville. Ce dont nous avions calculé depuis l'origine par la connaissance des débits des deux rivières : le Gland et le petit Gland et sachant que cette retenue vanne ouverte à 15 m3 par seconde se remplirait à la vitesse de 100 000 m3 à l'heure, il est facile de deviner qu'en 20 h. le niveau 193 est atteint..... Lorsque l'on a une bonne connaissance terrain, l'expérience et le sens de l'observation le pic de la duré de l'inondation est compris entre 28 et 32 h. voire 48 h., il est alors facile d'en déduire qu'une ouverture des vannes d'urgence sera déclenchée, que le débit sera considérablement augmenté mais que le lit de la rivière ne permet pas de l'accepter.... devinez la suite !!!!

    
Conséquenses

     Rassurez vous car l'entente a bien prévu la mise en sécurité des animaux avec la création de refuges et de chemins d'évacuation sur des terrains plus en hauteur, un barème d'indemnisation pour les cultures, fourrages et les autres dégats induits mais aucune trace visible sur ses beaux documents pour la moindre protection de la race humaine ???
     Quant à la concertation avec la population et les élus locaux (fort mis en avant par l'entente), les adjoints récemment questionnés à ce sujet affirment n'être au courant de rien et l'organisme continue de travailler replié sur lui-même.


 
Autre sujet de discorde

 
     Cette digue a été rangée dans la classe C pour échapper à un certain nombre de contrôles par les services de l'Etat et faciliter son édification. La grille de classement des digues se répartie en 4 catégories suivant la hauteur de la digue et suivant l'importance de la population à protéger : classe A si plus de 50 000 habitants, classe B si plus de 1 000 hab., classe C si plus de 10 hab., classe D si inférieur à 10 hab.. Muni de cette information officielle, et compte tenu du désaccord flagrand, nous allons donc demander aux autorités de faire rétablir ce classement comme il se doit pour que le dossier passe par le Comité Technique Permanent des Barrages et subisse une étude de danger en régle.

     Le comité a procédé au jalonnage de tous les points hauts consécutifs à la retenue en marquant sur des troncs d'arbres, des poteaux, des murets par un trait fluorescent et ce à l'entrée de la forêt (sortant de Saint-Michel en direction Montorieux) qui constitue un point bas, ne cherchez pas vers le sol...mais plutôt
4 m au dessus : la hauteur simulée est impressionnante, puis à Montorieux de chaque côté du pont, la route d'accès est submergée de 2 m ; et à Blissy également au pont et jusqu'en direction du Champ de l'Etry : là aussi plus d'accès possible et de l'eau dans plusieurs maisons. Tous ces repères ont été controlés par des agents du Ministère qui ont confirmés notre crainte. L'entente est venue mesurer nos propres relevés le 30 mai 2011. Pour mémoire lors de la dernière forte crue la route de Blissy fut recouverte de 50 cm....et ce sans barrage !!!!

     Un autre aspect de la nuisance de ce barrage a été de signaler en haut lieu la proximité avec les habitations et le centre ville qui nous paraissait paradoxal et nous avons constaté que notre remarque n'était pas passée inaperçue puisque un hélicoptère de la sécurité civile a survolé longuement le secteur incriminé, la vallée du petit Gland puis la grande surface et le centre ville et le secteur de l'abbaye puis vers Hirson, le 30 juin 2011 à la demande du Préfet de l'Aisne, cette vérification a sans doute confirmé nos affirmations et nul doute que ce rapport(sous le coude) va rester un point fort de notre action.


 
L'écologie

 
     Nos recherches en la matière ont été très fructueuses et cela à notre grand étonnement, puisqu'un recensement de toutes les plantes présentes dans la vallée du petit Gland a été dressé par un botaniste (du comité) qui n'a eu aucune difficulté à reconnaitre les deux plantes protégées et 36 autres espèces patrimoniales ( contrairement à l'étude commanditée par l'entente via " l'atelier des territoires") et un autre organisme plus compétent est venu reconnaître ses deux plantes les 5 et 6 avril 2012 soit deux ans après notre révélation par deux techniciens en conseil en environnement de la société Airelle ; la liste des oiseaux protégés n'en compte pas moins de 53 et 9 autres ; les amphibiens présents comportent 4 espèces de tritons et 3 de grenouilles ; les poissons 2 races protégés par la Convention Européenne, 2 espèces réglementées et 10 autres présentes à signaler la présence de l'écrevisse Américaine ; puis, miracle par la découverte d'une moule d'eau douce - la mulette épaisse - au pont de Montorieux en juillet 2011, par un spécialiste en mollusque du bureau Biotope de Montpellier -étude diligentée par le Ministère de l'Ecologie - et diffusé sur FR 3 Picardie dans le journal de 19 h par Antoine Marguet .... où le chercheur insiste sur l'extrème rareté de cette présence inattendue et très précieuse !!! 

    D'autres domaines sont encore à exploiter et promettent des surprices tels les papillons, les libellules, les insectes, les chauves-souris, etc. La demande d'aide a été faite auprès du Conservatoire d'espaces naturels de Picardie.
 
     Il est à noter que tout récemment, le comité a reçu un soutien de poids en la présence de ragondins et de castors venus aider les rats musqués déjà présents et positionnés près de la future digue, ... ils s'entrainent actuellement sur des arbres mais ces espèces apprécient particulièrement les buttes, barrages et digues en terre et se révèlent tout à fait redoutables dans l'anéantissement de ces ouvrages. Nous leur souhaitons la bienvenue et bon courage.

     Toutes ces espèces sont protégées par la réglementation Française, sont inscrits sur la Directive Européenne, font partie de la liste rouge de la Convention de Berne et la Convention de Washington.

     Ces deux points importants, voire primordiaux dans le combat contre la retenue de Saint-Michel, que sont la Sécurité et l'Ecologie, seront mis en avant pour empêcher la réalisation de ce projet qui rapellons le est aussi inutile, inefficace, désastreux et ridicule et fort coûteux.


 
L'aspect financier

 
     En ces temps de forte crise où les Français sont confrontés à de durs problèmes de vie quotidienne, et les budgets partout en restriction on peut s'interroger sur les énormes sommes consacrées dans ce genre d'opération " de prestige " que l'organisme entente Oise-Aisne mène sur tous les cours d'eau de la grande Région avec à chaque fois plus ou moins de succès (ou de grands mécontentements)  - 5,1 Millions d'euros prévus sur Saint-Michel, sans compter sur une forte révaluation - avec un résultat absolument nul attendu (voire néfaste) la Région ferait bien d'y regarder de plus près avec nos deniers, l'Etat également partenaire se préoccuper du sérieux du dossier et ainsi l'argent public réaffecté à des causes beaucoup plus urgentes et prioritaires.

     En attendant qu'un organisme compétent ( et beaucoup moins désintéressé) puisse s'attaquer au réel problème récurrent de la régulation des eaux toujours à la une des grands titres et qui porte un grave préjudice à la population, puisqu'il existe des méthodes douces de lutte contre l'érosion qui ont fait leur preuve dans le Nord-Pas de Calais, consistant à maîtriser et respectant la nature par l'implantation de haies, de mares, de parcours herbeux, de pose de fascines et d'entretien de fossés ? Cette technique respectueuse de  l'environnement permet de retarder les écoulements et ainsi de mieux répartir les flux d'eau contrairement aux techniques de labour souvent réalisés dans le sens de la pente et qui accélèrent le ruissellement dans le fond de vallée en y apportant des alluvions en quantité, révélateur de la couleur de la rivière en crue. 













 
La Sécurité
dans
Saint-Michel




 
     Etude réalisée consécutivement à l'implantation d'un barrage d'écrêtement des crues à l'entrée immédiate de la ville ; sur la configuration de la vallée du petit Gland - et du Gland- dans la traversée de Saint-Michel jusqu'à la chute de Sougland (à la sortie de la ville).







          Présentation :
      
           Le cours d'eau -le petit Gland- qui prend naissance dans les Ardennes serpente dans Any-Martin-Rieux, Blissy et Montorieux avant de rejoindre l'entrée de Saint-Michel (lieu du barrage) puis arrive au centre ville pour rencontrer le Gland vers le milieu du Boulevard Savart et arriver vers l'abbaye -quartier de la Roche-, les deux rivières circulent parallélement dans le quartier bas. La caractéristique encaissée des deux rivières qui s'écoulent en fond de vallée où se concentre l'essentiel de son activité (notamment scolaire) et commerciale en fond un point très vulnérable vis à vis de ce projet qui comporte un risque majeur pour la sécurité publique qui ne doit pas être pris à la légère par la Sécurité Civile.

           Au pied du petit Gland se trouvent une grande surface et une pharmacie, lieu de concentration des habitants et une route d'accès essentielle qui dessert la place publique et son centre situé au même niveau, l'autre passage fréquenté par tous les scolaires est le Bd Savart ainsi que la rue Loubet (toujours au même niveau), plus loin après la rencontre des deux rivières et à hauteur de l'abbaye, le quartier de la Roche : point le plus noir de Saint-Michel en matière d'inondation, habitations régulièrement noyées tous les ans.

          Tous les axes routiers aboutissent évidemment à la place principale (Rochefort) et desservent les nombreux quartiers et villages environnants d'où un passage obligé par les habitants. Ci-joint le plan de la ville.

         
            Description précise des deux rives montrant l'encaissement

        Rive droite (du barrage à la chute Sougland)

           La rue de Montorieux forme le point haut du flan de colline et se prolonge dans Saint-Michel jusqu'à la maison de santé rue de la Bovette -alt. 202 m-, puis à peu de distance coule le Gland fermé lui aussi par la cité Leclerc et ses HLM -195 m- et sur le Bd Savart, la rue Jean Jaurès (quartier Cocréomont) -216 m- et la rue du Chamiteau remontent fortement -229 m-. La suite abrupte ferme la vallée par la terre des Roses
-200 m-.


        Rive gauche     

           L'ancienne voie ferrée domine la vallée jusqu'à la résidence Rochefort de la rue Léon Blum -203 m-, l'accès principal par la rue de la République -191 m-, puis la rue Charton et sa prolongation rue de la Sablonnière forment l'autre contrefort de la vallée
-206 m- le stade, le cimetière et la rue Edmond Dormoy -186 m- clôturent la sortie de al ville.


               Description du fond de vallée

          Au niveau du pied du barrage le sol est à 187 m et à peine à 200 m de distance et en contre-bas se trouvent les premières habitations -alt. 185 m- et la rivière débouche dans la rue Barbusse (à moins de 500 m du barrage) là ou se situe la grande surface et une pharmacie : le niveau de la route est à 186.10 m et le fond du lit par rapport au pont est de -182.50 m-. Le cours d'eau passe derrière les habitations de la place publique ( elle même comprise entre 187.40 et 190.20) et la salle des fêtes -alt. 187.30- pour rejoindre le Bd Savart et son franchissement où la chaussée est à -186.50- et le fond du lit à -181.50-. L'intersection avec la rue Loubet (lieu de débarquement des bus scolaires) -alt. 186.40-. La suite est la rencontre avec le Gland par le deuxième pont dont le tablier est à 185.90 pour rejoindre le bout du Bd Savart (à l'abbaye) -alt. 182.75- et son quatier de la Roche -alt. 181 m- point le plus bas de la ville et le fond du lit à -178 m- pour finir très étranglé dans la vallée avec la chute de Sougland - alt. 173-.

               Les inondations

         
Tous les ans, lorsque surviennent les inondations, le petit Gland fleurte le niveau du pont du parking Carrefour, noie les propriétés de l'arrière des habitations de la place, mais ne provoque pas de débordement. Avec l'apport du Gland, le quartier de la Roche est régulièrement inondé -60 cm en 2011- de nombreuses maisons se retrouvent littéralement entourées par l'eau.
          Lors de fortes eaux, le débit enregistré sur le Gland est de 241.200 m3/h., tandis que sur le petit Gland, il n'est que de 158.400 m3/h. Donc le Gland participe lui au plus grand apport et dans la proportion de 1 fois 1/2, et ce débit total de 400.000 m3/ h. provoque des nuisances dans Saint-Michel, c'est le débit toujours observé lors d'inondation naturelle. 
   
         Muni de cette information, j'ai proposé à l'entente Oise-Aisne de s'attaquer de front au véritable problème : combattre le plus nuisible et de la manière la plus simple, réguler le débit de l'eau (uniquement en cas probable d'inondation) par une gestion des réservoirs existants - à savoir les étangs, au nombre de 18 sur le Gland- chacun baissant tour à tour son niveau d'un mètre à un mètre cinquante en étant assuré de retrouver l'état d'origine dans un bref délai.  Proposition sans doute trop simple et pas assez coûteuse pour ne pas être retenue par l'organisme chargé de lutter contre les inondations.


              Inondation de janvier 2011 


          La crue exceptionnelle survenue en 2011 restera dans les mémoires pour beaucoup de riverains, ce n'est qu'une manifestation des forces de la nature. Les caprices du petit Gland ont envahies Any Martin Rieux, la vallée de Bobigny, Blissy (route coupée par 60 cm d'eau), Montorieux (route du pont recouverte par 30 cm) et Saint-Michel -au magasin Carrefour- où le lit de la rivière était totalement occupé et frappait le tablier du pont -alt. relevée 185.50-. L'arrière des propriétés de toute la place sous l'eau et au niveau du premier pont Bd Savart, puis du deuxième pont - du Gland- tous deux heureusement plus élevés. Enfin, au dernier pont (face à l'abbaye) passait à 20 cm du tablier -arrondi- alt.-181.50- et inondait toutes les maisons basses de 70 cm.


               Conséquences 
         

          Connaissant les niveaux du fond du lit, les niveaux des différentes chaussées, le niveau d'inondation atteint en 2011 d'une crue naturelle, et les déclarations écrites par l'entente Oise-Aisne -conseil d'administation du 9 mai 2012 (document joint)- qui avoue à demi-mot des débordements prévisibles ; ceux-ci auraient pour conséquence fatale pour la cité une submersion des routes, de magasins, de particuliers, l'accès interdit au débarquement des scolaires et à la cour d'école, la desserte entravée à de nombreux quartiers et villages environnants, .... le tout en dehors de tout incident plus grave que nous n'osons pas aborder....


               Histoire de digue locale



          Article extrait du livre "Histoire de l'abbaye de Foigny" par Amédée Piette

          Sur le Gland, à Watigny, il existait de longue date un étang, au lieudit "La Forge". Ce plan d'eau était le plus considérable de la contée. Le 6 décembre 1420, à la suite d'une crue extraordinaire, il rompit sa digue et occasionna dans la vallée inférieure, de grands ravages qui s'étendirent jusqu'à Saint-Michel et Hirson. En 1578, une seconde rupture eut lieu dans les mêmes circonstances et causèrent de nouveaux dégâts. Le nouveau propriétaire fut tenu de réduire sa surface, puis de succession en succession Nicolas Gerbaut le fit remettre en son plein et une nouvelle fois, la digue rompit en 1618 avec toujours une onde de submersion....

          Les cas de rupture de digues sont malheureusement monnaie courante dans l'histoire avec à chaque fois des cas dramatiques...qu'il faut vite oublier....mais dont les responsables sont toujours mis à l'écart. S'il est facile de trouver les cas de rupture de digues et barrages avec leur cortège de morts, y trouvez-vous associé un nom du promoteur du projet ?.


               Le danger du barrage


         
La forte crainte qui pèse en nous, mais surtout pour les générations futures, c'est la menace qui fait craindre le pire à notre ville et sur ses habitants. Ce barrage dont les promoteurs prétendent stocker 2 millions de m3 et en réalité conçu pour en contenir 3,5 millions de part la hauteur de sa digue, le niveau arbitraire retenu par l'entente est conditionné par la configuration et les relevés topographiques de la vallée afin de ne pas trop "nuire" à la circulation des personnes -niveau 193- ; mais alors pourquoi le trop plein de cette retenue est placé à 1 m 35 au dessus de cette ligne ? et dans quel but ?Suivant les caprices de la nature n'y aurait-il pas tentation de laisser le niveau monter ? de cela silence absolu.... et si le niveau montait à son maximum -194.35- en comptant sur une chute infime de 15 cm nous voici avec une hauteur au niveau du barrage de 194.50, ce qui impliquerait une altitude probable de 195 au niveau du pont de Montorieux : noyant maisons et fermes, condamnant les accès routiers et entravant la circulation des secours, de la gendarmerie, du ramassage scolaire, des livreurs, etc.



               Incidence pour Saint-Michel


          Lorsque le niveau de la retenue est à 193, en moins de 20 h. que fait l'entente ?
 -rien de mentionné- et pourtant il faut bien obligatoirement ouvrir la vanne ! A cet instant le Gland est en pleine crue, il faut donc rajouter à la crue normale des deux rivières, le surplus stocké..., il est ainsi aisé d'imaginer la suite. Pour preuve, le seuil critique reconnu dans la traversée de Saint-Michel est de 75 m3/s. Le Gland fourni ses 60 m3/s., le petit Gland serait régulé à 15 m3/s. ; la vanne est bien réglée et la situation maitrisée : mais lorsque la cuvette est pleine (en 20 h.) que va t'il se passer ??? l'évidence d'une ouverture de vanne plus forte est impérative et le débit passe à 30/35/40 m3/s. provoquant volontairement une forte inondation, le centre commercial est noyé, l'ensemble scolaire est entouré d'eau, le quartier de la Roche disparait sous plus d'un mètre.

          Comme le petit Gland est placé avant l'accès au groupe scolaire de la ville, quelle incidence va t'elle engendrée ? le niveau de la cour d'école se situant à 186.40 qui peut prétendre à sa protection absolue et notamment en cas de fissure, de brèche voire l'impensable la rupture et le déversement spontané de 2 millions de m3 s'engouffrant dans le petit lit proche, l'onde de submersion  serait alors catastrophique.

          (pour exemple : suite à une rupture de digue sur le Rhône, l'onde de submersion s'est ressentie 100 km plus loin sur Lyon)


               Constat

         
Les deux cas de figure précédemment décris, prouvent qu'aucune amélioration n'est apportée au problème de régulation. Tout simplement par le fait du mauvais choix du site, en effet, pour prétendre réguler une rivière il faudrait pouvoir contenir celle-ci à la durée d'inondation et donc de stocker un grand volume en rapport avec le débit de celle-ci, or le barrage de Saint-Michel pour être efficace devrait retenir plus de 4 millions de m3 : situation impossible à atteindre...d'où inefficacité du projet pour un effet négligable mais d'un coût exorbitant.

          L'étude de danger qui a été demandée par le Préfet de l'Aisne, au promoteur, ne pourra pas échapper à la réalité des lieux (placé en "pleine zone du quart d'heure") la comparaison avec d'autres cas connus ne peut laisser aucun doute sur les conclusions.




                Tous les relevés d'altitude indiqués proviennent d'un cabinet d'expert-géomètre.
 



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