Comité de défense des berges du petit Gland
Suite aux réponses formulées par l'entente Oise-Aisne, et notamment à la parution d'un article de presse intitulé en grand titre : "L'ouvrage doit protéger en aval", on peut se demander si cet organisme chargé de réguler tous les cours d'eau n'aurait pas inventé une lapalissade et de ce fait ignore totalement les incidences provoquées par un ouvrage de retenue sur l'amont !! M.le Directeur déshabille Pierre pour habiller Paul sans complexe.
Il serait plus judicieux dans le cas précis d'utiliser le terme " l'ouvrage devrait protéger l'aval' en effet, une grande incertitude plane sur la véritable fonction d'une retenue créée sur un seul petit affluent, alors que le Gland qui se jette à Hirson et rejoint l'Oise coulera son fleuve tranquille avec tous les caprices que la population connait et subit.
En fermant temporairement un petit robinet donnant sur une grande rivière cette solution n'apportera pas de miracle à la régulation des eaux et les mêmes incidences seront encore constatées. D'où un doute très sérieux sur les études formulées par l'entente.
Le fait de créer une retenue qui devrait permettre une réelle régulation du cours d'eau et éviter un débordement serait une amélioration pour les riverains, mais soudainement cet espoir est mis en doute dans la traversée de saint-Michel par la construction d'un mur de protection de 200 m de long au niveau de l'abbaye.........Curieusement de tout temps cette rivière a débordé sans protection particulière.....cherchez l'anomalie !
Concernant le hameau de Montorieux, cette retenue devait s'arrêter au pont : affirmation sans cesse répétée de M.Cornet dans tous ses discours......et au fur et à mesure des réclamations justifiées par le dénivelé du terrain, le dit pont pose problème. Les constructeurs de ces ponts (avec celui de Blissy) n'ont pas attendu la longue théorie de l'entente pour la conception de l'ouvrage car en 1885 ceux-ci étaient volontairement placés plus haut que la route permettant ainsi en cas de forte inondation un écoulement de chaque côté de celle-ci évitant de faire office de bouchon.
La retenue en question doit être maitenue au niveau 193, le niveau d'évacuation du trop plein lui à 194.35 avec la chute d'eau engendrée le niveau d'eau peut atteindre 194.50 théorie plus probable au regard du débit constaté sur la rivière, et ceci tous les ans, par notre parfaite connaissance de l'ampleur des inondations pour les subir pour certains depuis plus de cinquante ans. Vouloir créer des écoulements supplémentaires sous la route signifie les poser au niveau 194 et celle-ci est actuellement à 192.70 - et donc de relever de plus de 2 m l'ensemble routier- ce qui ressemblerait étrangement à un nouveau barrage et nous dénonçons l'aspect négatif induit en amont (d'ailleurs déjà reconnu par M.Cornet) qui envisage maintenant une modification au pont de Blissy - courrier du 23 juin 2010- par la même réalisation et création d'un troisième barrage, sauf que l'étendue d'eau va se concrétiser comme nous l'avions prévu sur toute la vallée des Watines, de Bobiny et sur la commune d'Any-Martin-Rieux du simple fait d'un très faible dénivelé.
Et le slogan du comité toujours plus d'actualité :
'L'ouvrage doit nuire en amont"
Conséquences :
Une voie sans issue condamnée à Montorieux avec plusieurs habitations et une exploitation agricole totalement isolées, une maison noyée ( pas de négociation en cours), des problèmes d'évacuation des eaux dans chaque maison proche du cours d'eau, les caves et à Blissy même scénario avec en plus le ferme des Watines entièrement encerclée, puis les Rigoles et Bobigny et aussitôt Any-Martin-rieux où des maisons sont très près de la rivière.
Ces différents problèmes ne sont jamais abordés par M.Cornet qui a l'art de répondre à côté de la question et minimise toutes ces difficultés.
C'est pourquoi il est nécessaire de mettre à la table de négociation tous les agriculteurs concernés qui avaient été exclus par la chambre d'agriculture aux ordres de l'entente, ainsi que les particuliers touchés par la montée des eaux. Si la direction de l'entente indique clairement dans son rapport du 23 juin, communiquer les informations nécesssaires sur le déroulement du dossier aux maires et précise que les habitants seront informés par celui-ci : ni les Maires de Saint-Michel, d'Any-Martin-Rieux, de Watigny, de Martigny ne semblent se soucier d'aborder ce délicat problème.
Enfin pour apporter une réponse à la protection de l'aval chère à M.Cornet insiste t'il sur le fait que 2 millions de tonnes d'eau sont stockés au dessus de la tête des Saint-Michellois, de commerces, d'écoles et la suite....et que vouloir lutter contre les forces de la nature est une dérisoire idée, comme nous le prouve à longueur d'année toutes les catastrophes en France et à l'étranger de plus en plus souvent.
Dans le cas de Saint-Michel et d'Hirson, nous n'osons même pas vous décrire l'état apocalytique du scénario qui amènerait plus de 3 m d'eau dans la salle des fêtes du village.Mais ce raisonnement noir ne peut relever que de l'imagination délirante digne d'un film américain sans intérêt.
Alors pourquoi M.Cornet continue à gargariser tout son public d'élus sur les bienfaits de son barrage aussi coûteus qu'innutile et inefficace ? Pourquoi est-il aussi contesté dans ces projets sur les départements limitrophes, lui qui ne veut que du bien à la population ?
D'après les calculs réalisés par le comité de défense des berges du petit Gland, l'ouvrage ne permet pas de réguler le débit maximum toléré dans la traversée de Saint-Michel (à savoir 15 m3/s.) pendant la crue puisqu'il faudrait retenir pour cela 4 millions de m3 dans la cuvette et que la réserve n'en stocke que 2 et qu'au bout de 20 h celle-ci sera pleine : que fait-on ensuite des 100 000 m3/h. qui continuent à arriver les 22 h.suivantes ? .....et bien la réponse est déjà indiquée dans le rapport portant sur le projet d'aménagement d'aire d'écrêtement des crues sur le site de Saint-Michel (communiqué le 18 mai 2010 par le conseil d'administration de l'entente)
"si l'eau monte ; on ouvre les vannes"...........et on provoque ainsi volontairement
une inondation, il suffirait simplement d'y penser.
Conclusion : ce grand projet porté en remède miracle pour la région se révèle peu efficace au regard de l'investissement engloudi par l'argent du contribuable et tout cela uniquement par le fait du mauvais choix du site que les chargés d'étude de Compiègne ont dù détecter au pendule.
Dès le 17 mars 2010, à la demande du comité, au cours d'une visite de toute la vallée du petit Gland en présence de deux conseillers municipaux de Saint-Michel -représentant le Maire-, nous avons montré un site sur ce cours d'eau qui semblerait convenir parfaitement par sa configuration naturelle et son grand volume nécessaire, tout en présentant l'avantage de ne comporter aucune habitation, aucune route, aucun arbre ou bosquet, aucune culture sur ces prairies naturelles de faible potentiel puisque couvertes de joncs.
Nous aimerions savoir pourquoi l'entente Oise-Aisne est passée à côté de ce site "idéal" et préfére se réfugier dans cet endroit inadpté et contraignant. Il n'est qu'à constater sur une carte d'état major le parcours de la rivière sur cette vallée et jusqu'à l'entrée de Saint-Michel, les innombrables méandres faites par ce cours d'eau révèlent immédiatement la faible déclivité du terrain (contraire à une vallée encaissée) et laissant présager qu'une retenue va forcément engendrer une grande surface recouverte.
La vallée du petit Gland est aussi très connue par sa diversité exceptionnelle en matière d'environnement et de nombreux organismes ont répertoriés des espèces d'un intérêt unique en Thiérache aussi bien sur la flore que la faune, c'est ainsi que le martin-pêcheur (classé d'intérêt patrimonial) a élu domicile dans les berges du ruisseau peuplé d'aulnes, les prairies humides et les sous-bois abritent de nombreuses plantes devenues rares en Picardie telle la scorsonère des prés, la renouée bistorte....et bien d'autres encore qui se plaisent dans ce milieu épargné par le monde moderne.
Fait à Saint-Michel, le 2 septembre 2010
Pour le comité,
Le vice-Président,
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Question
Monsieur Pierre Bayle
Préfet de l'Aisne
Préfecture de Laon
Monsieur le Préfet,
Dans une correspondance en date du 2 septembre 2010, j'avais attiré votre attention sur le projet de construction d'une retenue d'eau à Saint-Michel sur le petit Gland, de la part de l'entente Oise-Aisne.
Après les inondations spectaculaires vécues par toute la population des atermoiements ont fusés de la part du Maire d'Hirson sur l'urgence de la mise en place de ce projet par son propre organisme.
Encore faut-il bien connaître le comportement desdites rivières et notamment leur débit et leur parcours. C'est ainsi que le comité qui étudie de très près cette question tire les enseignements suivants :
Au niveau d'hirson
Le Gland apporte 40 % du volume
L'oise 33.5 %
Le petit Gland 26.5 %
Soit 73.5 % sur les seules rivières Oise et Gland
Il ne faut pas être vraiment spécialiste pour conclure à la priorité pour la résolution logique du problème.
Ceci apparaît d'autant plus simple que de nombreux étangs sont répartis sur le parcours de ces rivières à savoir ; 18 sur le Gland et 9 sur l'Oise, alors pourquoi après de très nombreuses années d'inondation aucune structure n'existe pour coordonner tous ces réservoirs potentiels qui pourraient parfaitement atténuer les effets d'une crue, pourquoi veut on en créer de nouvelles.
Un simple service de veille et d'alerte relié à une station météo existante suffirait à prendre toutes les dispositions préalables à réguler le niveau d'eau en accord avec les propriétaires de ces plans et en cas de service rendu une indemnité leur serait alloué pour le ré empoissement de leur bien si précieux : cela éviterait probablement des dommages bein plus limités.
D'autre part l'Oise et le Gland ont des parcours assez comparables en forêt et peu sinueux donc arrivent en même temps en ville, contrairement au petit Gland qui serpente considérablement dans sa vallée et subit heureusement un décalage.
Tous ces petits détails ne semblent pas être pris en considération par le maire D'Hirson qui continue à persister sur la réalisation du barrage de saint-Michel qui ne lui apportera manifestement aucune amélioration.
C'est pourquoi, nous continuons à nous apposer à ce projet coûteux, néfaste pour notre riche vallée, inutile car inefficace.
Je vous prie d'accepter, Monsieur le Préfet, ma haute considération.