NON au barrage de Montorieux : POURQUOI ?


        Le dossier d' étude du projet d'aménagement d' une aire de stockage des eaux sur le territoire de Montorieux - commune de Saint-Michel- fait état d' une remarquable description et d' une très belle présentation. Les différentes étapes du déroulement sont particulièrement détaillées.

        Ce qui attire notre attention dans le déroulement de l'étude, c'est que nous constatons un grand décalage entre ce beau discours et la réalité du terrain ; en quelque sorte nous en avons déduit que cette étude n' était qu' une belle façade.
         Nous voulons ainsi faire remonter  la triste réalité du terrain, à savoir le manque total de dialogue auprès de la population depuis 2004 et ce jusqu' à la tenue d'une réunion publique organisée à l'initiative du Maire de Saint-Michel le ..........10 février 2010 !!!!!
         Où était donc passé le fameaux dialogue local mentionné ? d' autre part, le bureau d'étude STUCKY chargé des mêmes missions est encore à ce jour totalement inconnu du public !!!!
         Où sont ces rapports, par qui sont-ils établis, à quelle période, avec qui dialogue t' il, ou en est l'étude de milieu naturel, l' impact sur les habitations ?......
          Beaucoup trop d' incertitudes pèsent sur ce projet tenu longtemps secret, des réunions très ciblées ont eu lieu avec les seuls exploitants agricoles, les propriétaires n' y participent pas et semblent être ignorés par la chambre d' agriculture.

              Le barrage en lui-même n' a pas fait preuve d'une étude sérieuse, à savoir :

         Il est réalisé au porte de la ville ce qui représente un comble d' irresponsabilité, ce terrible danger potentiel sur toute une population aurait dù ce trouver fort à l'écart.

         Son implantaion sur une surface très peu dénivelée crée une étendue d' eau conséquente.
         Les nuisances auprès des habitations ne sont pas évaluées, problèmes d' évacuation des eaux, de fosse septique, de caves......

         Auprès des exploitations agricoles, et pas simplement sur leur terrain, les habitations, les animaux, les fourrages, la circulation des marchands d' aliments, du ramassage de lait......

         Le niveau haut de l'eau doit couper deux routes principales donnant accès au hameau, seul échappatoire un chemin forestier caillouté qui pénalise le trajet : des services de secours et d'urgence, de la gendarmerie, des pompiers (actuellement la durée de route d'un camion d'incendie est de 15 à 20 mn), des transports scolaires.

      Une étude très succinte réalisée sur le terrain a déjà permis de relever la présence de quatre plantes rares dont une protégée au niveau national, la faune aquatique n' a pas encore été étudiée.

      La logique de régulation des eaux est aussi au coeur du problème puisque une seule retenue est envisagée sur le cours d' eau du petit-gland, alors que le Gland a un débit plus important, d' une proportion de 60% .

      Le niveau maximum devrait être jalonné par des bornes très visibles plantées tous les 300 m en ligne droite et 150 m en courbe pour formaliser sur le terrain l' étendue exacte qui manque de repère, car l' entente Oise-aisne prétend que la retenue devrait s'arrêter au pont de Montorieux. La question a été posée en public puisque le pont ferait office de bouchon : que faites vous du volume d'eau impressionnant en cas de crue du ruisseau venant de l'amont ?
     Comme à l' accoutumé ; pas de réponse.
     ce qui retient notre attention est aussi le niveau de l' évacuateur (trop plein) situé à 194.35 m et du pont de Montorieux lui à 194 m, d' autre part le niveau des terres en amont lui aussi à 194 m : comment affirmer que ces terrains ne seront pas surinondés ?

    Nous avons donc estimé à la place de l' entente, que l' effet induit par ce frein artificiel du fait d' une faible dénivellation et compte tenu des inondations très connues, la répercussion par effet de freins successifs va remonter sur plus de 10 km !

     Le calcul de la durée de remplissage de l' ouvrage d'une capacité de 1 900 000 m3 en cas d' inondation sur le petit Gland donne entre 18 et 20 h. La durée de rétention souhaitée par l'entente indique 35 h. voir plus, la véritable utilité de cet ouvrage peut  être mise en doute puique son efficacité n'est pas démontrée, autre problème sur l'utilisation des vannes tout au long de l'année : seront elles toujours ouvertes ? en ce cas quelle réelle utilité de ce grand ouvrage coûteux pour quelques jours d' une année ? .....à moins d' avoir une autre idée sur l' utilisation réelle des vannes....des doutes s'installent.

     Dans 10, 15 à 20 ans cet ouvrage aura subit les assauts de la nature et une érosion certaine, comme connu en pareil cas l' entretien de cette digue sera très aléatoire, sinon inexistant, quelles en seront les conséquences sur le futur ?

      D' autre part, les chargés d'étude devant leur écran d' ordinateur et bien au chaud auraient du s' apercevoir qu' il existait bien un site naturel beaucoup mieux approprié, plus volumineux et sans aucune habitation situé sur ce cours d'eau............

            
                                                                                                Fait à Saint-Michel, le 14 avril 2010

                                                                                                             Pour lLe comité,




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